Deux poids, deux mesures.

Texte inspiré du communiqué de presse des « Alternatifs » http://www.alternatifs.org/

Le Président de la République justifie la venue de monsieur Mouammar Kadhafi en affirmant que ce dernier a fait table rase de ses antécédents terroristes, de kidnappeur et de tortionnaire (bien que le chef Libyen ait continué à les  justifier avant sa venue)  , et de ses menaces de développement de l’arme nucléaire. Pour résumer le discours du PdlR, il faut pardonner aux criminels qui prétendent se repentir, afin de pouvoir condamner plus fermement ceux qui persévèrent dans l’erreur (par exemple, les méchants iraniens)

Toutefois, « ce vendredi 14 décembre, la Chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Versailles a rendu un avis favorable sur l’extradition de Marina Petrella. Ancienne membre des Brigades Rouges, Marina, réfugiée en France depuis 1993, arrêtée en août 2006, est poursuivie pour des faits remontants à plus de 25 ans.

Or Marina avait rompu avec son passé : intégrée dans la société française, assistante sociale, elle est mère d'une fille de 10 ans née sur le territoire français. Son insertion exemplaire a pu se construire sur le droit d’asile dont elle bénéficie, sur la parole donnée par le Président Mitterrand au nom de l’Etat français en 1984, parole respectée par les gouvernements successifs jusqu’en 2002. Cette arrestation par le gouvernement de Nicolas Sarkozy piétine cette parole donnée. Cette poursuite tardive par les gouvernements italiens et français s'apparente, …., à une vengeance d'Etat, qui ne peut pas avoir de place dans l’Europe à laquelle nous aspirons, une Europe de la Justice fondée sur le respect des droits humains."

C’est vrai, Marina Petrella n’a pas la puissance économique de Kadhafi. Une fois de plus, le Méprisant de la République montre que le costume et l’attaché-case du commercialeux lui conviennent mieux que la dignité de la Justice

Jean Philippe Parmantier