N. Sarkozy – président mortifaire - Gauche Alternative Choletaise

20 février 2008

N. Sarkozy – président mortifaire

De tous temps, les responsables politiques ont établi des rapports délicats avec les populations gouvernées.

Le ministre Sully disait « labourages et paturages sont les deux mamelles de la France »,

Le roi henri IV complétait « Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot ». On comprend à ces déclarations et on a vu à leurs actes que la notion de peuple, chez eux, faisait sens.

De même, Louis XIV déclarait « l’ Etat, c’ est moi » et son arrière petit fils, Louis XV , complétait par « après moi, le déluge" . Il est évident que l’égo de ces personnages, jouisseurs extravertis, ne laissait aucune place à l’apaisement des souffrances de leur peuple.

Dans quelle catégorie se range notre « monarque » présidentiel ?

Je laisserai à chacun le soin de trancher.

Il existe toutefois d’autres liens entre le peuple et les gouvernants. Celle que tente de construire le dernier Président est particulièrement exécrable. Le lien qui allie la culpabilisation de l’individu à la mortification de son rapport à l’histoire.

Loin de se poser en animateur de la République, en leader suscitant le débat et arbitrant les conflits, Nicolas Sarkozy se présente en grand inquisiteur, accablant les uns, chargeant la conscience des autres, ordonnant un code des valeurs, décrétant de ce qui est bien, moral ou subversif.

- Vous êtes malheureux quand votre petit vous demande quelque chose et que vous ne pouvez pas lui offrir ? Et bien, mon brave, c’est parce que vous ne travaillez pas assez. Il faut travailler plus pour gagner plus. Vous avez le dimanche pour ça.

- Ecoutez la lettre que le pauvre Guy Mocquet a écrite avant de mourir, pensez à ces petits enfants qui sont morts, victimes de la barbarie. Chargez-vous de leur mémoire, identifiez-vous à ces victimes, et devenez de bonnes victimes à votre tour.

-L’ instituteur, il ne sera jamais à la hauteur d’un curé ou d’un pasteur. Il ignore le sacrifice de la vie et l’engagement porté par l’espérance. C’est pour ça qu’il est incapable de transmettre la morale.

Face à un tel comportement mortifaire et culpabilisateur, qui ne peut, à terme, que provoquer dévalorisation de soi, désespérance et soumission, nous proposons à chaque citoyen de chercher en lui la force de résister à cette opération de déstabilisation du peuple français. Le premier pas, et ce n’est pas le plus facile, consiste à se respecter soi-même, à regarder dans un miroir l’être humain que nous sommes.

Le deuxième pas doit nous permettre de refuser l’humiliation, car nul n’est au dessus du respect que l’on doit à chacun.

Et déjà, lorsque chacun d’entre nous se sera redressé, la tête haute, il trouvera son chemin.

Jean Philippe Parmantier