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26 juin 2008

SOMMES NOUS DEJA A MOITIÉ " CUITS " ?

LE PRINCIPE DE LA GRENOUILLE dans la marmite d’eau ( ou l’inconscience du changement ).

Olivier Clerc, écrivain-philosophe, a écrit un petit conte d’une grande richesse d’enseignement.

Il s’agit du principe de la grenouille chauffée. grenouille035

« Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant. L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

Alors que, pourtant, si elle était directement plongée dans une marmite a 50° ,la grenouille donnerait immédiatement un coup de patte salutaire et se retrouverait dehors !

Cette expérience ( que je ne recommande pas ) montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite, la plupart du temps, aucune  réaction, aucune opposition, aucune révolte.

C’est exactement ce qui se produit dans la société ou nous vivons. D‘année en année, on observe une constante dégradation des valeurs, laquelle s’effectue cependant assez lentement pour que personne - ou presque - ne s’en offusque. Pourtant, il suffirait de prendre le Français moyen du début des années 80 et, par exemple, lui faire regarder la TV d’aujourd’hui ou lire les journaux actuels pour observer de sa part une réaction certaine de stupéfaction et d’incrédulité. Il peinerait à croire que l’on puisse un jour écrire des articles aussi médiocres dans le fond et irrespectueux dans la forme, ou que puissent passer à l’écran le genre d’émissions débiles qu’on nous propose quotidiennement. L’augmentation de la vulgarité, de la grossièreté, l’évanouissement des repères, de la relativisation de l’éthique, se sont effectués de telle façon - au ralenti - que bien peu l’ont remarqué ou dénoncé.

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Beaucoup de choses qui nous auraient horrifiées il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement les peuples à accepter des conditions de vie décadentes, voire dramatiques.

Le gavage et le zapping permanents d'informations de la part des médias saturent les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses. Sans conscience nous devenons moins qu’humain. Abrutie par un excès de stimulations sensorielles, la conscience s’endort. Et notre civilisation s’enfonce ainsi dans l’obscurité, avec le délitement social, la dégradation environnementale, la dérive faustienne de la génétique et des biotechnologies, et l’abrutissement de masse - entre autres symptômes - par lesquels elle se traduit.

Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Là, c’est pour aujourd’hui. Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.

Au-delà de tout dogme, de toute doctrine, de toute idéologie, l’élargissement et l’accroissement de la conscience devraient donc être considérés - bien plus que le seul développement des facultés intellectuelles - comme un comportement fondateur de notre statut d’humain et comme un moteur indispensable à notre évolution ».

Olivier Clerc a notamment travaillé dans le domaine des médecines alternatives, du développement personnel et de l'écologie. Auteur de plusieurs ouvrages (' Vivre ses rêves', 1983 ; 'L'océan intérieur', 1985 ; 'La Médecine, 1999) et traducteur de nombreux autres, il est directeur littéraire des Editions Jouvence.

http://inventerre.canalblog.com/archives/2008/06/26/9711724.html

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Commentaires
G
Petit conte lourd d'enseignements... <br /> Alors un petit coup de patte, et ça repart... Le problème étant que la cuisson est rapide !
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