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13 octobre 2008

Face à la crise économique, les citoyens doivent se mobiliser !

La crise financière touche maintenant l’économie réelle, la France. La plupart des pays de l’Union européenne sont entrés en récession et le chômage augmente. Cette crise n’est pas simplement le produit du comportement cynique de quelques acteurs de la finance. Elle plonge ses racines au cœur du capitalisme contemporain. La financiarisation de l’économie trouve sa source dans une baisse continue de la part de la richesse produite revenant aux salariés, douze points en un quart de siècle dans l’Union européenne. L’explosion des profits financiers des entreprises et des dividendes versés aux actionnaires, alors que l’investissement stagnait faute de demande solvable, a créé les conditions de la financiarisation de l’économie. La déréglementation des marchés financiers, impulsée par les gouvernements, un marketing bancaire à la limite de l’escroquerie et la mise en œuvre de techniques financières visant à une rentabilité maximum dans le temps le plus court possible, ont précipité la crise actuelle. La responsabilité politique en incombe de manière imbriquée aux institutions internationales, à l’Union européenne et aux gouvernements nationaux qui ont mis en place les conditions pour que se développe la financiarisation de l’économie.

Dans la précipitation, les gouvernements essaient de colmater les brèches en socialisant les pertes des banques privées. Ainsi des centaines de milliards d’argent public à travers le monde sont aujourd’hui déversés sans problème pour sauver des institutions financières, alors qu’il apparaissait soi-disant impossible hier de satisfaire les besoins sociaux des populations faute d’argent. Pire même, la crise actuelle n’empêche pas les attaques contre les droits sociaux. Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE) prône un gel des salaires et le Conseil européen des affaires économiques et financières (ECOFIN) préconise une flexibilité du travail accrue et le maintien des critères de Maastricht. En France, le gouvernement affirme vouloir poursuivre les « réformes », détourne une partie de l’épargne populaire du livret A vers les banques privées et n’a pas renoncé à privatiser la Poste. Ce même gouvernement instaurait, il y a peu, un bouclier fiscal privilégiant les plus fortunés au détriment de la mise en place d’une fiscalité redistributive.

Les déclarations tonitruantes contre les « parachutes dorés » ne peuvent cacher que l’orientation actuelle du gouvernement vise fondamentalement à faire payer la crise à la grande masse de la population. Dans cette situation, il importe d’imposer des mesures visant à casser les reins à la domination de la finance sur l’économie et des mesures d’urgence sociale visant à protéger nos concitoyens des effets de la crise. Il s’agit fondamentalement de mettre en oeuvre une autre logique économique basée sur la satisfaction des besoins sociaux et une nouvelle répartition de la richesse produite. C’est pourquoi les organisations signataires exigent :

 POUR BRISER LA LOGIQUE FINANCIÈRE :
limiter la liberté de circulation des capitaux et interdire toute transaction financière avec les paradis fiscaux,
abandonner les normes comptables basées sur la valeur de marché,
créer des pôles financiers publics, y compris au niveau européen, et encadrer des politiques bancaires,
instaurer un crédit peu onéreux en faveur de l’investissement productif,
contrôler démocratiquement la BCE et abandonner les critères de Maastricht,
interdire la titrisation, les transactions de gré à gré et fermer les marchés à terme,
taxer les transactions financières et les profits distribués aux actionnaires,
protéger et soustraire l’épargne populaire à l’emprise de la finance privée,
limiter les rémunérations des dirigeants d’entreprise.

 POUR RÉPONDRE Á L’URGENCE SOCIALE :
interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits,
moratoire sur les crédits relais,
encadrement des loyers et interdiction des expulsions de logements,
plan de construction de logements sociaux,
augmentation du SMIC et des minima sociaux à 1500 euros,
échelle mobile des salaires et augmentation des salaires de 300 euros,
assurer effectivement l’accès aux soins pour toutes et tous,
abandon de toute privatisation et mise en œuvre d’un plan de développement des services publics,
développement des investissements publics destinés à la recherche et à la protection de l’environnement.

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