Un dimanche laïque à Nantes.
Manifester pour demander à l'Etat de ne pas s'opposer à la création d'un lycée public dont les premières demandes remontent à 30 ans déjà.
Manifester à Nantes, à 40 km de Beaupréau, ville d'un autre département, au centre des Mauges, là où le besoin se fait cruellement sentir. 400 personnes selon les renseignements généraux, bien plus que ce qu'ils attendaient, selon leurs propres dires. Des syndicalistes, des associatifs, des politiques et surtout des parents.
Pourquoi avoir choisi Nantes? C'est là le siège de la Préfecture Régionale. C'est de Nantes que le Préfet de Région retransmets les directives que lui donnent ses supérieurs de Paris. C'est
à Cholet, lors de la visite du chef élyséen, qu'il avait informé le Président Régional du "non" au lycée.
Une délégation a été reçue pendant dix minutes, après la manifestation. Le Directeur de Cabinet a affirmé que le "non" au lycée n'était pas décidé et que la réflexion se poursuivait.
La farouche volonté des actuels dirigeants de se séparer de l'essentiel des Services Publics va évidemment à l'encontre de l'ouverture de lycée demandée. En ce sens, l'action du Collectif pour la Promotion de l'Ecole Publique prend
un sens politique. Cela explique la présence de nombreux candidats de Gauche aux
Elections Régionales.
Lorsque les Services publics auront été réduits à néant, que l'ensemble des services qui faisaient notre cohésion nationale auront été privatisés, à quoi serviront nos impôts? Gageons que, comme
savent si bien le faire le chef de l'Etat ou le maire de Cholet, il serviront à subventionner, selon l' intérêt de la clientèle électorale.