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29 décembre 2011

L'euro, 10 ans déjà

Dans son article  n°449 de janvier 2012, le magazine "Que Choisir" fait le bilan de 10 années d'euros.

Quelques chiffres d'abord: tandis que l'indice des prix passait en 10 ans de 104,4 à 120,24, soit une hausse de 15,2 %, le SMIC brut s'adjugeait 34,5 %, le taux horaire s'établissant à 9,19 euros contre 6,83 début 2002.

Ainsi, les prix auraient progressé moins vite que les revenus salariaux bruts, dégageant du pouvoir d'achat.

Ce qui est en hausse.

Le magazine insiste sur les forts écarts auxquels sont soumis cette moyenne, frappant différemment selon les revenus et le mode de vie.

Le phénomène le plus marquant est l'envolée extraordinaire de la part du logement, que ce soit à l'achat ou à la location. Il représente actuellement 35% des revenus des familles les plus modestes, après une hausse moyenne en province de 32,8%. (le prix d'achat du m² à Paris a bondit de plus de 150 %)

Les carburants, avec +56,8% pour le sans-plomb et +85% pour le diésel, frappent de plein fouet les familles salariées à faibles revenus, ces dernières étant "chassées" de plus en plus loin des zones d'activité, du fait du renchérissement du logement.

Quant au gaz naturel, sa hausse est tout aussi importante avec  + 62,3 %.

Parmis les "dépenses contraintes", celle liée aux primes d'assurances a aussi fortement augmenté.

Ce qui est en hausse modérée.

On ne listera pas l'ensemble des produits qui ont vu leurs prix évoluer à un rythme proche de celui de l'inflation. Citons toutefois la baguette de pain, qui passe de 0,67€ à 0,85€, le prix du magazine Que Choisir, +11% et divers produits de consommation courante ayant conservé leur forme.

Ce qui est en baisse.

Les automobiles, si on observe le cas de la Renault Clio 3 portes qui passe de 12 958€ à 9 999 €, malgré les meilleures performance du modèle récent. En général, tout ce qui touche à l'électronique, ordinateurs, écrans plats...voit son prix chûter malgré l'accroissement des performances.

En résumé.

On constate que les hausses ne sont en rien liées à l'euro. Si le passage à l'euro avait suscité des anticipations ou des rattrapages, les effets inflationnistes ont  depuis disparu. En revanche, on note une forte hausse des dépenses contraintes, logement, assurance, chauffage, transports, qui conduit à une réduction sévère des dépenses non contraintes: alimentation, loisir, équipement.

On peut aussi se poser la question de la pertinence de l'indice des prix, représentant une moyenne pour un ménage dit moyen. Le rapide changement des produits de consommation, leur substitution par des produits semblables mais créant une rupture dans le calcul de l'inflation, en fait une référennce discutable.

Jean Philippe Parmantier

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