Le handicap ?

Vous avez dit Handicap ?

« Art. L. 114. - Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » Loi n° 2005-102 du 11 février 2005

Voici l’article qui définit la notion de handicap dans la loi n° 2005-102 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

[Il est déplorable que les 2 candidats à l’élection présidentielle n’aient pas fait référence à cette loi au cours de leur débat télévisé…]

Actuellement cette loi  bouscule les modes de prise en charge de la personne en situation de handicap. Dans chaque département une MDPH a été ouverte (Maison Départementale des Personnes Handicapées), elle regroupe les anciennes « CDES » et « COTOREP ». Le mode de fonctionnement n’est pas encore optimal…

Pour l’Education Nationale, cette loi implique des modifications dans la scolarisation des élèves handicapés. Mais souvent faute de moyens financiers… on se débrouille !

Chacun est tenu de respecter la loi mais aucune de ses améliorations n’a été chiffrée !

CHACUN SE DEBROUILLE !!!

Quant aux enfants que je connais, l’épreuve la plus difficile reste la confrontation au regard des autres. Accepter la différence c’est d’abord la reconnaître. Chacun est différent de l’autre : pas de normalité ou d’anormalité ! Les individus doivent aussi évoluer, comme la société au sein de laquelle ils vivent. Quelles leçons de civisme peut-être pour devenir citoyen ?

Blandine Feyssac

Comments

[Jean Philippe]

Le handicap nécessite la prise en compte de deux points de vues humains:

- D'une part, celui qui, handicapé, cherche à vivre dans un univers matériel et humain qui n'a pas encore pris en compte la plénitude de son humanité.
- D'autre part, celui qui est confronté à "ce qui n'est pas pareil" et qui, par méconnaissance, redoute cet autre qui semble si différent.

Or, ce n'est pas tant le handicapé qui est différent de nous mais nous qui n'avons pas accepté l' étendue de la diversité humaine.

De ce que je viens d'écrire, je donnerais un simple exemple : A l'Ecole Publique de Saint-Macaire en Mauges, de nombreux enfants vivent leurs différents handicaps au milieu d'enfants dits "normaux", c'est à dire dans la norme communément connue. La reconnaissance que la différence de l'autre est enrichissement de sa personnalité, l'échange, le travail en commun, conduit l'ensemble des acteurs (parents, enfants et enseignants) à considérer que le handicap n'est qu'une forme de la manifestation de nos différences.

Le handicap visible des autres n'est souvent qu'une goutte d'eau comparé aux conséquences d'un handicap plus commun que l'on nomme "étroitesse d'esprit".