Créer des richesses.

La logique libérale, imparable, simplifie le modèle économique de la façon suivante.

Pour augmenter le pouvoir d’achat, il faut créer des richesses.

Pour produire plus, il faut développer les entreprises , ce qui créera emploi et revenus supplémentaires. L’ augmentation du pouvoir d’achat permettra de consommer la production nouvelle.

Pour que ce cercle « vertueux » se réalise, il faut des entrepreneurs dynamiques, motivés, et libres de mener leur entreprise.

Une partie de la richesse dégagée doit permettre de rémunérer ces investisseurs.

Toutefois, dès l’ origine de cette merveilleuse spirale, il faut se poser quelques questions : qu’est-ce que le pouvoir d’achat ? Que signifie « créer des richesses » ? Qu’entend-on par développer les entreprises.

Je m’attacherai à montrer que contrairement à certaines propositions alternatives de Gauche, le système libéral,, ne créé pas de richesse, mais qu’au contraire, il en détruit.

Imaginons le cas suivant. Vous disposez d’un jardin éloigné de chez vous, dans lequel vous vous adonnez à votre passion, les fleurs. Un jour, votre enfant vient vous voir avec un magnifique bouquet. qu’il vous offre. Vous vous rendez rapidement compte qu’il a coupé des fleurs de votre jardin. Vous le grondez gentiment en lui faisant promettre de ne pas recommencer. Le jardin , un peu dégradé, ne tardera pas à se remettre de l’innocence de votre enfant.

Imaginons maintenant que l’année suivante, votre fils vous apporte le même bouquet de fleurs. Vous le grondez mais lui vous affirme qu’il l’a acheté. Vous allez voir votre jardin et découvrez que toutes les fleurs ont été coupées, que les moins éclatantes jonchent le sol, que des traces de véhicules sillonnent le jardin de part en part. Vos plantes sont cassées, mutilées. Il faudra des années de patience pour tout remettre en état, même si ce ne sera jamais comme avant. Des vandales ont choisis les plus belles fleurs pour en tirer un profit mercantile.

Y a-t-il production de richesse quand on détruit un magnifique capital pour en extraire quelques malheureux revenus ?

Le système libéral est basé sur le principe suivant : la planète a un capital gigantesque. Matières premières, sols fertiles, flore et faune permettant d’assurer l’alimentation et les soins pour l’espèce humaine, et aussi un potentiel intellectuel et culturel remarquable en la personne de l’homme. Ce capital est asservi. Une partie infime est transformée en revenus au profit de quelques-uns, tandis que le reste est gâché. C’est un peu comme si vous aviez hérité d’une fortune gigantesque et que vous en utilisiez une grande partie, tous les ans, pour acheter des tonnes de biens et que vous n’en utilisiez qu’une petite partie.

La production de richesse est indispensable. Mais elle ne doit pas être un artifice. Produire des biens, toujours plus nombreux, toujours moins compatibles, toujours moins réparables, conçus pour être jetés rapidement, ce n’est pas produire des richesses : c’est détruire le patrimoine que nous avons reçu.

La vraie production de richesses est celle qui consiste à utiliser l’intelligence et la créativité de l’ensemble des êtres humains en remplacement d’une part des matières premières gâchées.

Produire localement pour une consommation locale, en développant les entreprises de petites tailles, plus utilisatrices de main d’œuvre.

Protéger les productions adaptées aux sols et aux climats.

Réorienter la recherche de pointe vers une prise en compte globale et durable des formes de production.

Interdire les produits jetables et les remplacer par des produits réparables.

Développer les commerces locaux, recréant une vraie vie de centre ville.

Redonner la valeur au travail humain et taxer toute utilisation intensive des machines polluantes.

La vraie production de richesse est à Gauche. C’est celle qui consiste à construire pour l’ensemble de l’humanité s’opposant avec force au libéralisme qui détruit pour le profit de quelques-uns.