Monde parallèle : 11 000 enfants de sans papiers
Années 1936-1940 : l’Allemagne Nazie montre la toute puissance de son anti-sémitisme. Des familles de réfugiés, de confession juive, se réfugient en France. Hommes, femmes, enfants, ils espèrent trouver sur la Patrie des droits de l’homme, un havre de paix, un espoir d’avenir.
Las, la France de ce monde parallèle est dirigée par un président pragmatique qui veut, pour des raisons électorales, médiatiser une action ferme en matière d’immigration. Ces familles de sans-papier, ne parlant pas français pour la plupart, sont reconduites à la frontière.
Le Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale de l’époque annonce l’atteinte de ses objectifs : 25 000 juifs renvoyés en Allemagne. Parmi ces 25 000 victimes, 11 000 enfants qui finiront dans les camps de la mort.
Devant l’ émoi de certains journalistes, cette déclaration fracassante et pleine de sens : "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ".
Que nous réserve l’avenir dans ce monde parallèle.
2008 : Dans un monde non-parallèle, Nicolas Sarkozy demande que chaque enfant de CM2 prenne en charge la mémoire de chacun des 11 000 enfants juifs arrêtés en France , expédiés puis assassinés en Allemagne.
Et pourtant, quelles auraient été les conséquences de l' actuelle politique d'immigration gouvernementale si elle avait été appliquée entre 1936 et 1940 ?
Jean Philippe Parmantier