Hadopi, la police des pensées.
Vous ne le savez peut-être pas, mais vous êtes peut-être surveillé. Julien Coupat et sa compagne (les dangereux terroristes épiciers de Tarnac) l’étaient, suite à leur tentative de passer la frontière américaine sans passeport biométrique. On remarquera que, malgré la surveillance étroite et physique dont ils étaient l’objet le jour des dégradations reprochées, personne parmi nos fins espions, n’a pu les voir commettre d'actes répréhensibles. Cela n'empêche pas Julien Coupat d'être enfermé depuis plusieurs mois, et les perquisitions infructueuses et gardes à vues d'intimidation de se multiplier.
Mais maintenant, ce ne sont plus seulement vos actes qui pourront être surveillés, mais vos pensées.
Vous vous croyez seul chez vous. Sur votre ordinateur, vous écrivez la phrase : « Je hais Sarkozy ! ». Le copier-coller vous permet de démultiplier à l’envie l’expression de votre pensée. Après vous être défoulé, vous quittez votre page texte, sans l’enregistrer.
Sans que vous en ayez conscience, ce qui n’était que pensée momentanément inscrite sur un écran d’ordinateur, est devenu pièce à conviction. En effet, la loi Hadopi, pour laquelle nos élus de droite ont généreusement voté, permet de pirater votre ordinateur, jusqu’à connaître les touches que vos doigts ont activées. Votre écran est devenu en un tour de loi, un espion au service de » l’Etat. Relisez 1984 , de Georges Orwell, et vous y découvrirez le monde que l’homme de paille Sarkozy construit pour vous et vos enfants.
Jean Philippe