Cumul des mandats , vol de la démocratie.

Notre vie de tous les jours est étroitement liée aux décisions prises par les élus politiques à quelque niveau que ce soit. Le montant des impôts, l’ existence de services publics divers, les voies de circulation, la vie associative, le dynamisme culturel, tout cela découle des décisions prises par nos représentants. La question se pose alors de savoir si nous sommes bien représentés.

Nombreux sont les élus qui s’investissent dans leur mission politique, cherchant à assumer au mieux le mandat qu’ils ont reçu.  Souvent, à la fin d’un mandat, de nombreux élus regrettent de n’avoir pu mener à terme les projets dont ils s’étaient fait les messagers.

Car l’élu manque de temps et l’élu ne peut pas tout faire . Et pourtant…

A côté de ces laboureurs de la démocratie vivent les autres, les cumulards, ceux qui, sous divers prétextes, usent de leur notoriété pour se faire élire aux postes qu’ils convoitent. Comment peut-on croire un seul instant qu’un être humain puisse pleinement assumer différentes fonctions politiques de haut niveau ?

Alors, comment font–ils, ces politiciens de haut vol ?

Ils délèguent ; ils utilisent l’argent de la collectivité pour rémunérer ceux qui traiteront les dossiers à leurs place,  qui rédigeront les quelques phrases choc qui emporteront la décision de l’auditoire. Ils diligentent les élus de moindre importance  pour essuyer le feu des critiques.

Réduisant le nombre de citoyens pouvant accéder aux postes politiques, déléguant la responsabilité de la chose publique, ils se comportent en affameurs de la démocratie.

Ils deviennent ceux que nos ancêtres avaient chassé jadis, je veux parler de ces nobliaux d’autrefois, jaloux de leur domaine et de leur influence.

Jean Philippe Parmantier